Awawalé, le festival du vivre ensemble

Les 12 et 13 mai 2022, s’est tenu, au village Kiyi, à Abidjan, la capitale ivoirienne, le Festival Awawalé. Pour sa troisième édition, l’ONG « Gromo », avec à sa tête son directeur exécutif, Brice Donald Dibahi a fait les choses de manière féerique. Il a organisé d’une main de maître Awawalé, le festival du vivre ensemble. On regrette même de ne pas appartenir à la communauté LGBTQI+.

La chasse aux sorcières des LGBTQIA+

Dans certaines parties du monde, et plus particulièrement en Afrique, le sort réservé aux homosexuels est catastrophique. Il est moins dangereux d’être un terroriste avec une ceinture d’explosifs ou un pédophile que d’être soupçonné d’appartenir à la communauté LGBTQIA+. Mais que pourrait bien signifier cet acronyme qui nous fait penser à une astuce mnémotechnique ? En effet, par LGBTQIA+, on entend par Lesbiennes (les femmes d’abord, en toute circonstance), Gays, Bisexuels, Transsexuels, Queers, Intersexuels, A… mille pardons. J’ai oublié le reste. Après la Gambie, l’Ouganda vient d’adopter une loi ouvertement anti-homosexuels. Aussi, pouvons-nous dire que cette nouvelle législation, on l’espère, devra faire suite à de lourdes sanctions internationales.

Tout n’est pas noir. En effet, un pays de l’Afrique de l’ouest sort du lot. Eh oui, il y a toujours un qui marche à contre courant. Et pour une fois, il y a de quoi à être fier. Ce pays-là, c’est la Côte d’Ivoire. Justement, du 12 mai au 13 mai 2022, Abidjan a eu son « Gay Pride ». Très tôt, les autorités ivoiriennes ont compris que nous étions tous différents et qu’il ne servait à rien de stigmatiser des minorités sous le seul argument qu’ils sont différents de nous. Ce qui est parfois dingue dans cette homophobie, c’est que même les nations les plus réfléchies ont des positionnements à vous faire lever de votre chose. Mais, Gloire à Dieu, il existe des pays comme la Côte d’Ivoire qui ont encore la tête sur les épaules.

Awawalé, le festival du vivre ensemble

La communauté homosexuelle ivoirienne vit à l’aise. Pour preuve, le festival Awawalé est à sa troisième édition. En effet, cet événement culturel inclusif est ouvert à toutes les personnes quelque soit son orientation sexuelle. Sous la houlette de L’ONG Gromo, cet festival à une visée majeure qu’il ne faut pas perdre de vue : mettre les consciences en éveil sur la condition  des personnes LGBTQIA+. C’est pourquoi, le directeur exécutif de l’ONG explique en substance son objectif: « Le premier jour, on a la conférence de visibilité LGBTQ. Après la conférence, on a l’exposition des métiers où on fait la promotion du savoir-faire de notre communauté. Aussi, nous pouvons dire que cette exposition sert à valoriser les talents des membres de notre communauté et valoriser les jeunes entrepreneurs qu’il y a dans notre communauté pour montrer aussi notre savoir-faire. C’est pourquoi nous apportons une plus-value à l’émergence de ce pays« 

Un changement de mentalité « pas-à-pas »

Chose surprenante, peu de personnes ont décrié ce festival. Pourtant on a l’habitude de le constater, comme un enfer de débauche. Par conséquent, c’est petit à petit que la chose va s’asseoir dans les esprits des uns et des autres. Les changements de mentalité, c’est quelque de lent d’autant plus que l’homosexualité est un mot assez récent. Il date du 19e siècle et était à cette époque considéré comme une maladie sexuelle et affective.

L’ONG « Gromo » était partenaire, une fois de plus, de la 3e du festival Awawalé. Ça été un évènement de brassage social, culturel, ethnique. On peut le dire, le festival se propose de mettre en lumière un comportement sexuel, naturel, qui, longtemps, a été réprimé. On est allé jusqu’à traité les homosexuels de déviants. Enfin de compte, nous pouvons dire que le Festival Awawalé, qui vise à mettre en avant le savoir-faire des personnes LGBTQIA+, proposait cette année d’aborder le thème : « vivre ensemble dans la diversité« . du masculin et du féminin au travers d’un concert, des stands de vêtements et de joailleries.