L’Afrique en quête d’autosuffisance

Article : L’Afrique en quête d’autosuffisance
Crédit: Fertilisant agricole; unplash
15 juin 2023

L’Afrique en quête d’autosuffisance

une image de fertilisant Crédit photo : depositphotos
En Afrique, l’achat des engrais coûte aux agriculteurs la peau des fesses. Pourtant, ils sont nécessaires, car ils permettent d’enrichir les terres. Voilà ! Ils sont trop chers puisque les pays africains n’en fabriquent pas. Et, ils doivent être autosuffisants. Aussi l’Afrique est en quête d’autosuffisance. Fort de ce constat, les présidents de l’Afrique subsaharienne ont décidé de prendre le problème à bras le corps ou devrons-nous dire : la machette par la manche. Ils se sont lancés en quête d’autosuffisance.

Mercredi 31 mai dernier, une bonne dizaine de dirigeants des pays africains – 17 au total – se sont rencontrés à Lomé, la capitale togolaise, autour d’une table ronde, afin de se doter d’une loi très importante. Laquelle ? L’autosuffisance. Ils ont décidé de se lancer à la quête de l’autosuffisance. Réduire la dépendance des pays africains, grande consommatrice des intrants agricoles. Il faut que l’Afrique s’autosuffise. Ils ont décidé d’un commun accord d’une loi dénommée : « Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols ». Il faut dire que l’Afrique se lance en quête d’autosuffisance. Et, cette situation a, pendant longtemps, été un véritable casse-tête.

En cette fin de mois de mai, Lomé, la capitale togolais était pleine de personnalités africaines de haut rang. Nous pouvons citer ces excellences Faure Gnassingbé, du Niger et de Guinée-Bissau. À côté d’eux, une vingtaine de ministres d’État, de représentants de la CEDEAO et de la Banque mondiale. En venant à Lomé, ils avaient tous un objectif en tête : améliorer la condition des agriculteurs des pays africains. Les choses sont sur la bonne voie. En tout cas, en théorie.

Quête de l’autosuffisance alimentaire : une belle initiative africaine

Pendant deux jours, ils se sont penchés sur les difficultés que rencontrent les agriculteurs face à l’importation des engrais qui dépendent des pays du Nord. Ils ont tous été unanimes quant à un accès plus facile des engrais aux paysans et à l’élaboration de lois plus souple en vue de faciliter l’importation des fertilisants. En effet, l’agriculture africaine est très dépendante des fertilisants qui malheureusement ne sont pas produits sur le territoire africain. Aussi doivent-ils les importer de l’Europe, en majeure partie. En plus, les différents pays africains ont des législations rigoureuses en matière d’importation des engrais. Par conséquent, ils ont décidé de rendre les fertilisants plus accessibles et abordables. Voici entre autres les raisons qui poussent le continent en quête d’autosuffisance.

L’assouplissement des lois sur les importations d’engrais, une mesure de survie

Avec la Covid et le conflit armé qui oppose la Russie à l’Ukraine, les lacunes de l’Afrique ne cessent d’être perceptibles. C’est avec une grande consternation que nous voyons une Afrique qui n’arrivant pas à s’auto-suffire court voir les Russes et les Ukrainiens pour avoir un peu de leur blé. Un continent d’une taille et d’une pareille richesse ne devrait pas aussi dépendre de l’extérieur pour son alimentation. La guerre Ukraine-Russie a mis à jour un point essentiel : l’Afrique dépend trop des pays extérieurs pour s’auto-suffire. Il faut que cela change.

A l’assaut de l’autosuffisance alimentaire

L’engrais est nécessaire pour l’agriculture d’un continent qui subit de plein fouet les changements climatiques. Après les inflations et les flambées du prix du pétrole, les dirigeants africains ont pris conscience de leur retard en matière d’agriculture. Aussi ont-ils décidé de trouver des solutions, qui, sur le long terme, pourraient permettre à l’Afrique de tripler son importante d’engrais. Partant de là, elle pourra doubler sa productivité. À la bonne heure !

Désormais, les intrants agricoles dont l’agriculture africaine est fortement tributaire est plus qu’ « un produit stratégique sans frontières ». C’est pourquoi sa « libre de circuler sans entraves » doit être essentielle. Lors de cette réunion, les États africains s’engagent à « éliminer progressivement les droits de douane et taxes sur les engrais ». En effet, les formalités portuaires en ce qui concerne l’importation des fertilisants vont dorénavant être simplifiées au maximum. Cela permettra de contrebalancer le coût des produits agricoles et s’autosuffire.

Des lois sur l’autosuffisance

Le président togolais Faure Gnassingbé et ses homologues, par la voix de leur président, ont annoncé des mesures novatrices qui sont entre autres : « un plus grand investissement dans les infrastructures portuaires, de stockages et de transport ». Les pays signataires ont décidé de redynamiser le commerce des engrais entre les différents pays africains. Cette mesure permettra à l’Afrique de s’autosuffire.

Une bouffée d’oxygène pour l’alimentation de l’Afrique

Ce sont les petits exploitants agricoles qui se frottent les mains. Par ricochet, la population. L’Afrique pourra donc s’autosuffire. Dans plusieurs pays africains, les agriculteurs bénéficient d’une subvention. Et ce soutien de leurs pays leur permettra  d’accroître leur productivité. Une fois mise en place, ces engagements devraient combler pour une grande part le retard que l’Afrique a au niveau de son agriculture. En plus de cela, la Banque mondiale a annoncé une aide d’un montant de 1,5 milliard de dollars d’ici à 2024. À cela s’ajoutent les 4 milliards déjà engagés par l’institution. L’Afrique est en quête d’autosuffisance.

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Commentaires

Montenay
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L’intention est bonne, mais je n’ai pas compris ce qui va changer concrètement !

Montenay
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Je ne vois pas mon commentaire. Donc je recommence :
L’intension est excellente, mais je n’ai pas compris quelles décisions concrètes avaient t été prises .

BAMBA SIAKA DOH OUATTARA
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L'intention est déjà bonne. M. Montenay. On espère que nous n'allons pas crever avant que les choses ne s'améliorent.