Laurent Sagalovitsch

Laurent Sagalovitsch écrit bien. Pourtant, son inquiétude constante des choses banales, son esprit dilaté, éclaté, sa fièvre ou si on veut, sa peur devant des choses qui ne viendront jamais le pousse à écrire chroniques sur chroniques au malheur des internautes. En effet, c’est un contemporain. Et, comme tout homme du 21 ème siècle, il se cherche. Désormais, on va espérer qu’il se localise.

En effet, Laurent Sagalovitsch est juif-fancais immigré au Canada. Par contre moi,.. difficile à définir; je cherche encore. Or, on s’est rencontré en 2011. Sur Slate.fr. Pas sur Facebook. Encore moins, derrière des rails d’anxiolytiques. Pourtant, il m’a frappé au premier coup d’œil: il se tourne constamment en dérision; moi aussi. Il n’est pas grand, moi. Mais il a un chat, moi aussi. Le mien s’appelle Kendra. Le sien,…. Bah! personne ne le sait. Alors qu’il a la grosse cinquantaine, moi dix ans de moins. Il rit de tout, même de sa calvitie. Incroyable.

En effet, un jour, ma femme l’a vu. Elle a lu ses posts et s’est écriée: mais, mais, il est comme toi. Regarde ses posts. C’est trop « bête-bête ». Je n’ai pas digéré la remarque. Aussi, j’ai dit à ma femme: Regarde! il est blanc. Contre toute attente, elle a sursauté et m’a crié dessus, comme à son habitude. En effet, elle me crie tout le temps dessus, ma femme: tu es raciste, Shaka. C’est du racisme anti-blanc. Franchement! Vois toi-même, même son nom débute par S. Vous êtes jumeaux. _ Voyons! Il est blanc. En plus, juif. _Que veux-tu insinuer? Qu’un blanc ne peut pas ressembler à un noir. Tu exagères. Deux mois après, nous avons divorcé.

Malgré tout, mon amitié avec Saga a continué. Depuis depuis 2011. Aux heures sombres ou heureuses de la crise ivoirienne, nous avons échangé mails, contacts, points de vue… Seulement, il y a un point d’achoppement. Quoi? Qui d’entre les noirs et les juifs ont le plus souffert? Sur ce chapitre, nous serons à jamais conciliables. Aussi, avons-nous continuer notre amitié sans le concept de race; parce que ethnologiquement, la race, ça n’existe pas. Tous sommes humains. De petits amphibiens qui se sont musclés pour faire face aux « affres de l’existence ». Nous sommes frères. Merci Saga.