Escorting à Abidjan

Article : Escorting à Abidjan
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27 juillet 2023

Escorting à Abidjan

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close up photo of the words sex trafficking ; crédit photo : unplash
La prostitution est devenue le problème majeur de nos sociétés. Les sites de prostitutions en ligne sont en pleine expansion en Côte d’Ivoire, et particulièrement à Abidjan. En effet, des personnes nues proposent un rapport sexuel, via une plateforme, contre de l’argent. Et puis, à côté des sites de rencontre classique, il y a des sites comme Locanto.ci, Jedolo,… C’est dingue à quel point on peut y avoir des jeunes filles pour pas cher. Et, pas que des filles. Il y a aussi de jeunes hommes. On peut le dire, à Abidjan, l’escorting va bien. Vraiment ? 

Ils sont nombreux les sites, en Côte d’Ivoire, qui servent à des rencontres en ligne. Jusque-là, ça va. Le plus souvent, sous couvert de sites qui proposent des conseils matrimoniaux ou encore de sites de massage et de soins corporels, il y a des personnes qui proposent des services suspectes. En plus de ces sites, il y a les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook, Instagram ou encore Télégram qui sont détournés pour en faire des sites d’escorting. 

Escorting, mode d’emploi à l’ivoirien

« Bonsoir. Je viens de prendre ton numéro sur Locanto. On peut se voir maintenant ? « La voix d’une gamine, à l’autre bout du fil : « Ouais. Je suis calé. Dormant, c’est 15000. Pipe et la passe, c’est 8000. Mais, comme tu ressembles à un mignon garçon, et puis tu es galant, viens donc ! Je vais casser ton prix ». Voilà comment se déroulent généralement les rencontres sexuelles tarifées à Abidjan. Des jeunes filles nues postent des photos et donnent des montants à de potentiels clients. Objectif : une partie de plaisir au septième ciel.

Avant, quand on avait envie de tirer un coup, on partait faire un tour au bordel du coin. Chez ces filles, dans les couloirs pénombreux, qui gagnaient leur vie à la sueur des reins. On y allait avec la peur au ventre. Surtout, avec la peur d’y croiser une connaissance. Aussi, plusieurs fois, le risque d’y rencontrer un ami vous dissuadait de mettre le pied dans ces genres de lieu. Mais, avec le temps les choses ont changé. C’est plus soft. Plus cool. Elles sont maintenant à l’autre bout du fil.

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I’m not for sale : crédit photo : unplash

Quand l’escorting fait échec à la prostitution

Récemment, elles ont quitté les rues, les trottoirs et ont débarqué sur internet à la grande joie de certaines personnes suspectes. Désormais, en quelques clics, derrière l’écran de votre téléphone, vous avez accès au supermarché du sexe : des photos de jeunes filles nues et de jeunes hommes. Une cohorte de chair fraîche qui vous propose du sexe contre de l’argent. En effet, dans d’autres circonstances, on parlerait de racolage. Mais, nous sommes en Côte d’Ivoire, le pays où on vote des lois pour ensuite ne pas les respecter.  Des plateformes de femmes et d’hommes à la demande. Aussi, vous pouvez organiser une rencontre avec une de ces filles. Les sommes varient entre 5 000 et 15 000. Les jeunes filles et les jeunes hommes se vendent sur des sites d’escorting.

Escorting 5G

Ces entreprises auraient généré, en 2022, un chiffre d’affaires de 2.5 milliards de dollars. C’est hallucinant. Je sais. Mais qui allons-nous accuser, sinon nous mêmes ? En réalité, nous vivons dans une société très sexualisée. Elles sont nombreuses nos starlettes, qui, sous l’étiquette d’influenceuses, n’ont rien d’autres à offrir que leurs corps, leurs postérieurs gonflés à coups de liftings. En effet, les jeunes filles, appâtées par l’argent facile, s’adonnent à une activité pour combler un manque d’amour et de cash. La gamme de services sexuels qu’elles y offrent va du massage à la vente des strings déjà portés. Et il y a des personnes prêtes à payer pour cela. C’est un peu caricatural, mais les hommes sont aiguillonnés par leur vice.

Une législation coulante

En Côte d’Ivoire, l’escorting est un monde à part. En matière d’escorting ou de cyberprostitution, il y a peu de lois. Et puis, les quelques unes qui existent ne sont pas respectées. En effet, la législation concernant les personnes qui proposent du sexes en ligne est presque inexistante. Ainsi, les esprits lubriques contournent la loi pour exercer une pratique qui s’apparente à du racolage. Aussi, l’âge de la plupart de ces personnes, en majorité, des filles n’est pas indiqué. Pourtant, la législation ivoirienne est stricte quand à la prostitution. Hormis quelques patrouilles inopinées où les personnes interpellées sont relâchées après. In concreto, il n’y a rien. 

Droit dans l’inconnu 

L’Escorting ou la cyberprostitution comporte d’énormes risques. Un inconnu vous appelle et vous propose une partie de jambe en l’air contre de l’argent. En effet, le client comme la prostituée ne sait absolument rien de l’individu qu’elle se prépare à rencontrer. Est-il un tueur en série, un homme s’adonnant à des pratiques sexuelles dangereuses ou mystiques ? Chaque appel, chaque client est un potentiel Jack l’Éventreur. Pourtant, d’un côté comme de l’autre, tous ont conscience des risques qu’ils encourent. Mais, quand on leur en parle, il hausse les épaules. D’une part, il y a la tentation de l’argent facile et de l’autre, un penchant sexuel trop fort. 

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