Prix du riz flambe en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, le mois de septembre a débuté par une brusque augmentation du prix du riz, une denrée alimentaire largement prisée par la population ivoirienne. Cette hausse a rapidement déclenché une réaction vive et palpable parmi les consommateurs, suscitant une vague de colère manifestée notamment sur les réseaux sociaux.

Le riz, un produit sponsorisé

La soudaine augmentation du prix du riz, denrée alimentaire de première nécessité en Côte d’Ivoire et très apprécié des ivoiriens provoque une surexcitation chez la population, surtout sur les réseaux sociaux. Notamment Facebook. Où sont nichées les associations de consommateurs ? Que font-elles en pareilles circonstances ? Que disent-elles sur cette augmentation qui prend tout le monde à contre-pied ? Quand un produit sponsorisé, subventionné par le gouvernement augmente, flambe, pour se hisser à un produit de luxe, permettez nous de regarder dans la direction de ce gouvernement, surtout, lorsque ce gouvernement semble être frappé par une subite cécité et une forme grave de mutisme. 

Je sais. Certains diront que le gouvernement n’est pas responsable de ces baromètres fantaisistes, qu’il n’a rien à y voir avec le prix du riz, que c’est la conjecture, que c’est la guerre en Ukraine, que les pouvoirs publics ne font pas la pluie et le soleil, et tutti quanti. Mais, je sens que nous sommes en train de nous retrouver dans des conditions analogues lors de la crise postélectorale de 2010.

En effet, durant cette période difficile, de nombreuses boutiques ont fermé leurs portes, entraînant une flambée des prix des produits alimentaires. Cette hausse des prix a poussé de nombreux jeunes à s’engager dans les rangs des différents camps sans avoir de véritables convictions, simplement dans le but de survivre. Le pillage est devenu, de ce fait, un moyen de subsistance de facto pour de nombreuses personnes.

Flambée du riz

En Côte d’Ivoire, le prix du riz, a connu une hausse de plus de 25%. Même les prix du « chacara », un riz pour nourrir les porcs, du « dénikachia », accessible au ménage les plus pauvres, et du « malo-houssou » a flambé. En effet, en attendant que Tiemoko Assalé Antoine, maire et député de la commune de Tiassalé, ne s’en vienne nous dire d’arrêter de manger le riz, de le boycotter, prenons le chat par les oreilles.

Je veux vous faire une suggestion : « Face à la brusque augmentation du prix du riz, dans les rayons des supermarchés, nous demandons à la population ivoirienne de se passer de ce produit. Immédiatement. Dans les plus brefs délais. Le cabato, aliment favori des Sénoufo à base de maïs, ce peuple spartiate, pourrait vous être d’une grande utilité. Croyez-moi, c’est dans votre intérêt que je le dis. »

Hausse du prix du riz et mutisme de l’Etat

L’État de Côte d’Ivoire n’a jusqu’à présent produit aucun communiqué pour définir, expliquer les raisons, les causes véritables de cette flambée du prix du riz qui a pris tout le monde à la gorge. Les augmentations sont palpables. C’est visible. Cela se perçoit dans le panier de la ménagère ivoirienne. Aussi, comme il n’y a pas de réponse du gouvernement, chacun y va de son commentaire. Mais, l’État, que dit-il pour en expliquer les raisons ? Qu’ils n’aillent pas mettre tout ceci sur le dos des raisons atmosphériques, des opposants politiques, de la France, bouc-émissaire idéal des pays africains en difficulté. En effet, le pays, la Côte d’Ivoire, est loin d’être autosuffisant. 

Chercherait-on à amortir les milliards dépensés pendant les élections municipales et régionales ? La crise en Ukraine y est-elle pour quelque chose ? Cela est-il dû au fait que l’Inde a stoppé l’importation de son riz ? Qui ou quoi est à la base de cette augmentation : les agriculteurs ? Non. Le pays n’est pas autosuffisant. Les commerçants ? L’État ? Parlant de l’État, je veux parler des pouvoirs publics. Où se trouve la vérité dans cette flambée du prix du riz ? Laquelle de ces questions cerne l’exacte problématique ? 

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Quoi qu’il en soit les prix du riz ont augmenté. Cela est un fait. En tant que consommateur, je constate que chaque jour, la situation s’aggrave. Tout flambe. S’il y a un problème avec les exportations de riz, pourquoi l’État ne viendrait pas le dire ? Ouvertement. Quelle honte y a t-il à savoir construire des ponts et à ne pas s’autoffire ? J’avoue qu’il peut y en avoir. Mais, l’État, avec tout l’appareil dont il