Cédéao et la légalité des putschs au sein de cette organisation

En ce jour, jeudi 10 août, la Cédéao a brandit la menace d’une intervention militaire sans pour autant chercher à résoudre cet imbroglio diplomatique. En effet, elle menace de renverser la junte qui a renversé le Président Bazoum. C’est quoi ce délire ? Serait-ce un aveu de discrédit de la part de la Cédéao ? Après ses échecs contre le Mali, la Guinée et le Burkina Faso que veut encore prouver cette organisation ? Nous sommes nombreux à penser que ce sont les occidentaux qui tirent les ficelles de cette intervention. D’ailleurs, nous sommes nombreux à ne plus à la crédibilité de la Cédéao. Quatre des pays qui la compose, lui ont tourné le dos ; Mali Guinée, Burkinabé Faso et le Niger. Au lieu de se bander les muscles pour une intervention armée, ne serait-il pas idoine se remettre en question ?

J’ai été surpris par la rapidité des chefs d’états ouest-africains à attaquer les putschistes nigériens, qui, ont usurpés le pouvoir. Pourtant, ça n’a pas débuté par le Niger. Plusieurs pays de la sous région s’en donnent à cœur joie. À l’issue d’une rencontre, la Cédéo a décidé, de façon incompréhensive, de faire pleuvoir le feu et les plombs sur le Niger. Jamais, la population civile n’a été au centre des discussions. En effet, ce sont des victimes collatérales. Aussi, ce petit pays pauvre qui ne dépend que de l’aide extérieure pour son développement.

La Côte d’Ivoire, derrière le Nigeria, va fournir le plus de soldats. Au Mali, au Burkina, en Guinée,… des putschistes occupent les locaux présidentiels depuis plusieurs années. Mais eux, on les ignore. On fait comme si on ne les voyait. Ah! Ce deux poids deux mesures. Peut-être qu’ils ont eu la bénédiction de la Cédéao. Mais, on ne sait jamais.

Mais pourquoi donc autant d’engouement autour du Niger ? Areva ? Arlit ? Dans quoi les États-Ouest africains sont-ils en train de s’engager. En effet, il y a trop de gesticulations politiciennes. Il y a eu le Tchad. Personne n’a dit mot. On me dira que le Tchad ne fait pas partie de la Cédéao. Mais, le Mali si. Il en va de même pour le Burkina Faso et la Guinée-Conakry.

La Cédéao argue de nobles prétextes. Elle veut la réhabilitation d’un président démocratiquement élu dans ses fonctions. Ici et maintenant, avant qu’elle n’ait une prochaine érection. Aussi, toutes les Maisons militaires ont pris le problème à bras les couilles. Excellent.

Pour quelles raisons la foi des dirigeants de la Cédéao est-elle devenue si prononcée en matière de démocratie en l’espace d’un temps record. Dans toutes les chancelleries, on ose le dire ouvertement: les putschistes nigériens vont lire l’heure. Belle foi républicaine. Les grands perdants seront toujours les populations civiles. Celles pour qui tout le monde veut le bien.